Provence I
Présentation
Comme dans le cadre de l’enquête sur l'épinette des Vosges, c'est la venue en mai 1953, au MNATP, de joueurs de galoubet (flûte à trois trous provençale) et de tambourin qui déclenche la programmation puis la réalisation d'une enquête sur le terrain auprès de Marius Fabre, le dernier fabricant en activité de ces instruments. Mais la localisation de son atelier à Barjols (Var) amène à rajouter à la thématique organologique un second sujet, consistant à mener l'observation d'une fête patronale très originale, la Saint-Marcel, durant laquelle l'assistance chante et danse la "danse des tripettes", d'abord à l'église paroissiale puis dans les rues et sur les places de la bourgade, pendant qu'un boeuf est abattu et sa viande débitée et distribuée aux habitants.
Aux six enregistrements parisiens, le terrain barjolais de janvier 1954 permet d'en ajouter 272 répartis en deux reportages, l'un en plein air sur la fête et l'autre dans l'atelier de Fabre. Tous deux bénéficient d'un somptueux complément en images, avec les 450 photos prises par Pierre Soulier.
Marcel-Dubois et Pichonnet-Andral retournent en 1955 dans le Var, à Saint-Tropez, pour une autre fête locale, la bravade, dont Fabre et ses fils leur ont joué, l'année précédente, les musiques qui lui sont associées. Aucune prise de sons ou de vues n'est cependant effectuée à cette occasion.
Pichonnet-Andral fera seule un dernier séjour en Provence en 1970, visitant de nouveau l'atelier de Marius Fabre (voir Provence II).